Lutte contre le paludisme en Côte d'Ivoire : Utilisation des drones pour une réduction significative de la transmission

La Côte d'Ivoire intensifie ses efforts pour lutter contre le paludisme en utilisant des drones dans la lutte antivectorielle. Cette approche novatrice vise à réduire la transmission de la maladie dans les régions fortement touchées. Grâce à la mobilisation communautaire, à une cartographie précise des gîtes larvaires et à des traitements ciblés, cette initiative devrait contribuer de manière significative à la lutte contre le paludisme et à l'amélioration de la santé et du bien-être de la population ivoirienne.


L'utilisation des drones constitue l'une des innovations appliquées dans la lutte contre le paludisme. En 2022,elle s'est avérée fructueuse, et en 2023, le gouvernement poursuit cette stratégie en ciblant spécifiquement les eaux stagnantes proches des habitations, telles que les rizières, les bas-fonds et les zones marécageuses. Cette approche vise à renforcer l'efficacité des mesures antivectorielles.

Les régions sanitaires d'Agneby Tiassa (Agboville et Tiassalé), de Bafing (Touba et Koro) et de Tonkpi (Biankouman et Man) ont été sélectionnées pour la mise en œuvre de cette intervention. Elle s'est déroulée en mai 2023, avec trois passages effectués dans chaque localité.

L'objectif de cette initiative est de contribuer à la réduction de la transmission du paludisme dans les régions où cette maladie est fortement endémique en utilisant des drones dans la lutte antivectorielle. Pour atteindre cet objectif, plusieurs activités ont été combinées : la mobilisation des communautés, la cartographie des gîtes larvaires, la sensibilisation des communautés à la réduction de ces gîtes, le traitement des gîtes larvaires à l'aide d'un larvicide biologique, les pulvérisations spatiales contre les moustiques adultes, les enquêtes entomologiques larvaires et imaginales, ainsi que l'évaluation de l'impact des traitements anti-larvaires sur les populations de vecteurs et l'incidence du paludisme.

À l'issue de cette campagne, les autorités sanitaires visent à obtenir l'adhésion des communautés au projet de lutte antivectorielle.

Afin de garantir le succès de cette activité, plusieurs étapes ont été prévues. La première étape a consisté à évaluer la campagne précédente, à prendre en compte les recommandations, à rédiger les documents techniques et à collecter les données nécessaires. Ensuite, une mission de plaidoyer a été organisée auprès des autorités locales pour solliciter leur adhésion et leur soutien dans la lutte contre le paludisme. Une cartographie des gîtes larvaires a été réalisée à l'aide des drones, permettant d'identifier les zones accessibles pour les interventions sur le terrain.