Côte d?Ivoire : Lancement de la campagne 2025 de chimioprévention du paludisme saisonnier dans dix districts du Nord
Sinématiali, le 28 juin 2025 ? La commune de Sinématiali a accueilli le 27juin la cérémonie de lancement de la campagne nationale de chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS), une stratégie essentielle dans la lutte contre cette maladie qui reste l?une des principales causes de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans en Côte d?Ivoire.
La chimioprévention du paludisme saisonnier consiste à administrer à intervalles réguliers, pendant la période de haute transmission (la saison des pluies), une association d’antipaludiques — la sulfadoxine-pyriméthamine et l’amodiaquine — aux enfants âgés de 3 à 59 mois, même s’ils ne présentent aucun symptôme de la maladie. Cette stratégie, validée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), vise à prévenir les accès palustres graves pendant cette période critique.
La campagne 2025 se déploie sur quatre cycles mensuels, espacés chacun de 28 jours, afin de garantir une protection continue durant toute la saison de transmission intense.
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En 2025, contrairement aux deux années précédentes où cette stratégie n’avait été mise en œuvre que dans les districts sanitaires de Dikodougou et Dabakala, huit nouveaux districts situés dans le nord du pays — une région particulièrement affectée par le paludisme en saison des pluies — ont été ciblés : Ouangolodougou, Sinématiali, Boundiali, Odienné, M’bengué, Kouto, Niakara et Madinani.
Le premier cycle de la campagne s’est déroulé du 28 juin au 2 juillet, avec une large mobilisation des autorités sanitaires locales, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des communautés elles-mêmes.
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La cérémonie de lancement a été présidée par le Professeur KOUNTELE GONA SORO, Directeur de Cabinet du ministère en charge de la santé, en présence des autorités administratives et politiques, ainsi que des leaders communautaires et des femmes, dont l’implication est essentielle à la réussite de l’activité. À cette occasion, le Directeur de Cabinet a exhorté les populations à participer massivement à la campagne, soulignant l’impact crucial de la CPS sur la santé des enfants.
Sous l’œil des personnalités présentes, la première dose a été administrée à un enfant sous la supervision du Directeur du PNLP, symbolisant l’engagement du gouvernement à protéger les tout-petits contre le fléau du paludisme.
Grande nouveauté de cette campagne : la digitalisation complète du processus de distribution. Grâce à des outils numériques fournis aux agents de terrain, les données de couverture , de stock de médicaments, et de suivi communautaire sont désormais transmises en temps réel aux équipes de coordination. Cela permet aux autorités sanitaires d’intervenir rapidement dans les zones où la couverture serait insuffisante, ou en cas de rupture de médicaments.
Le PNLP table sur une baisse significative des cas de paludisme et des décès chez les enfants de moins de 5 ans dans les zones ciblées. Les résultats des précédentes campagnes ont montré des effets très positifs, notamment une réduction de près de 70 % des épisodes de paludisme chez les enfants couverts.
« Le paludisme ne doit plus être une fatalité pour nos enfants. Grâce à la chimioprévention, nous avons les moyens de protéger les plus vulnérables », a déclaré le Professeur Kountele Gona Soro.
La campagne CPS 2025 se poursuivra jusqu’en septembre avec les prochains cycles, et le PNLP invite tous les parents résidant dans les districts concernés à se rendre disponibles lors des visites à domicile des agents de santé ou à se présenter aux points de distribution communautaires.
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